Certains secteurs d'activité comme l'agrolimentaire font de la désinfection un complément au nettoyage des locaux professionnels. Le but est d'enrayer la prolifération des microbes et assurer la bonne santé des collaborateurs, des clients et/ou du public. Les produits d'entretien désinfectants peuvent être définis comme bactéricide ou virucide, mais comment savoir quels micro-organismes ils combattent ? Passons en revue ces détergents nettoyants et leurs actions antiseptiques…
Désinfectant, bactéricide, virucide : définition des termes
Avant d'expliciter la définition de virucide et de bactéricide, il faut préciser que ces deux types de produits partagent un but commun : ils servent à désinfecter. La désinfection est l'opération visant à détruire les micro-organismes (qu'ils soient visibles ou invisibles à l'œil nu) sur les mains, les surfaces, les objets ou les cultures. Un produit désinfectant est donc une solution permettant de lutter contre la prolifération des microbes, chacune d'elle affichant des propriétés spécifiques en fonction du micro-organisme ciblé.
Ainsi, les définitions sont plus claires :
- Virucide : solution conçue pour éliminer les virus, souches et virions transmissible et responsables de maladies (comme la grippe ou les virus respiratoires).
- Bactéricide : qui vise à détruire les bactéries et les agents pathogènes responsables des infections.
D'autres produits de désinfection existent, parmi lesquels les fongicides, qui s'attaquent aux champignons, les levuricides aux levures, et les sporicides aux spores bactériennes (plus résistantes).
Produit virucide ou bactéricide ?
Dans les locaux professionnels et les espaces commerciaux, les bactéries et les virus sont les principaux ennemis à combattre. Pour les éliminer, il faut s'assurer d'utiliser des produits d'entretien adaptés. À ce titre, si l'univers de la restauration fait l'objet de protocoles spécifiques, tous les secteurs d'activité sont concernés, en particulier lorsque les locaux sont des lieux de passage ou qu'ils sont prévus pour accueillir du public, ou lorsqu'il s'agit de milieux exposés aux maladies (hôpitaux, cliniques, maisons médicalisées, etc.).
L'efficacité des produits désinfectants est déterminée par des normes. Par exemple : la norme EN 1040 pour un bactéricide, et la norme EN 14476 pour un virucide. Elles permettent de comparer l'efficacité des solutions désinfectantes et de prédire leur action sur les micro-organismes dans des conditions d'utilisation particulières, avec un seuil d'élimination des microbes à respecter (99,999 %).
Il faut savoir également qu'un produit peut avoir plusieurs propriétés. C'est le cas de la Javel qui est à la fois un bactéricide et un virucide, mais aussi un fongicide et un sporicide. L'efficience de l'action contre l'un ou l'autre de ces micro-organismes dépend de la concentration du produit (niveau de dilution dans l'eau) et du temps de contact (la durée nécessaire pour que la réaction chimique ait lieu).
Un cas pratique : lutter contre les virus avec un aérosol, un flacon de liquide ou des lingettes virucides
Prenons un exemple pratique d'utilisation d'un produit désinfectant dans le cadre de la lutte contre un virus. Pour réduire les risques de contamination au sein des locaux professionnels, il est indispensable d'utiliser un produit virucide respectueux de la norme EN 14476. Dans ce cas précis, un bactéricide n'aura aucun effet. Pour autant, il est toujours possible de recourir à un produit désinfectant qui est à la fois efficace contre les virus et les bactéries, à l'image de la javel.
La lutte contre les virus suppose de désinfecter trois grands types de surfaces : les mains, le mobilier et les objets fréquemment manipulés. Pour ce faire, on peut utiliser différents conditionnements :
- Un aérosol virucide pour les meubles et les objets usuels (poignées de portes, boutons d'ascenseurs, rambardes d'escaliers, etc. : tout ce qui est susceptible d'être touché par plusieurs personnes).
- Un produit antiseptique virucide en flacon pour les mains (gel hydroalcoolique).
- Des lingettes virucides pour les équipements fragiles (téléphones, claviers et souris d'ordinateurs, etc.). Il est possible d'utiliser également un aérosol virucide, mais à la condition de pulvériser d'abord sur un chiffon doux à passer sur l'objet, le contact direct avec le produit pouvant causer des dommages.
© Bernard | 18 janvier 2021